L’Evangile de ce dimanche qui se conclut par cette phrase nous fait comprendre que c’est dans l’« aujourd’hui » de Dieu que s’accomplit sa Parole. Dieu est éternel et omniscient. Il transcende le temps dans un éternel présent et sait tout du passé, du présent et du futur en un seul regard. Il savait, quand il a inspiré par le Saint Esprit les rédacteurs des Saintes Ecritures, que nous nous mettrions aujourd’hui à son écoute dans le même Esprit. A nous de découvrir ce qu’il a voulu nous dire personnellement pour notre sanctification. Le Père Pinckaers[1] compare la méditation de la Parole de Dieu au travail du boulanger.
Les sentences des Saintes Ecritures sont en effet comparables à des grains de blé qui contiennent un enseignement riche comme un germe de vie. La première étape consiste à retirer la balle qui enveloppe le grain, c’est-à-dire à dégager par la foi la Parole de ses enveloppes humaines pour arriver au grain vivant. Il faut ensuite, pour obtenir de la farine, moudre ce grain par la méditation et la réflexion en liaison avec notre propre vie, mémoire et expérience. La mise en pratique de la Parole est semblable au pétrissage. Les exigences de l’action et ses difficultés, les résistances et les lenteurs pétrissent véritablement notre vie intérieure. Cela ne saurait se faire sans l’eau de la prière. Voilà le pain, enfin prêt à être mis au four pour être lentement purifié et offert en nourriture.
Une bonne pratique consiste à préparer à la maison les textes qui seront proclamés durant la liturgie pour qu’ils retentissent davantage dans notre âme. Il est en outre vivement recommandé de lire fréquemment les Evangiles in extenso. On comprend mieux de la sorte l’articulation des passages les uns avec les autres et on en tire plus de profit. Comme les petits chiens décrits par la Syro-phénicienne du chapitre 7 de Saint Marc, efforçons-nous de ne pas perdre une miette de la Parole de Dieu !
Don Antoine
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